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Mémos de Bordeaux

25 février 2007

Pour un piéton, c'est gonflé!

Il existe dans notre environnement médiatique bordelais, un écrivain public, dont 5l'occupation majeure est souvent à sens unique. Je veux parler d'un certain Piéton "dit" de Bordeaux. Il sévit dans les pages locales d'un grand journal régional. Depuis quelques mois, il a aussi son blog.
Alors que dit il "le gonze". Lui qui autrefois, avait le bon ton, de piquer les fesses de nos services municipaux, s'est peu à peu transformé en ricaneur partisan, défenseur à tout vent des cyclistes. Pour un piéton, c'est gonflé!
Je résume : les cyclistes, dont un nombre important ne respectent pas grand chose, sont à ses yeux des incompris et les martyrs d'une police intransigeante. Pourtant, ils grillent les feux rouges, empruntent les trottoirs, négligent les sens interdits, roulent sans signalisation, doublent les voitures à droite... Bref, le code de la route ne les concerne pas. Ils donnent le mauvais exemple à leurs congénères, qui ne se font pas prier pour leur emboîter le pas. Certains d'entre eux peuvent même s'offusquer sévèrement, si vous osez, au passage, une simple remarque.
Estimant le nombre d'accidents où ils sont impliqués, en sérieuse augmentation,  les services de police ont osé faire une opération de contrôle afin de sensibiliser les cycliste et autres deux-roues aux exigences du respect des règles du code la route. Elle y a mis les formes, y invitant un représentant de Vélo-Cité, association qui est au cycliste urbain, ce que l'automobile-club est à l'automobiliste. Je suppose que le Directeur départemental de la sécurité publique, était bien loin d'imaginer que "mon " Piéton l'attendait au tournant. Car le lendemain "mon" Piéton, a crié au scandale dans ses colonnes, prétendant que les policiers ayant verbalisé 16 deux-roues franchissant un feu rouge en pénétrant sur la place Gambetta, avaient laissé filer des automobilistes commettant la même infraction.
J'imagine l'étonnement de la centaine d' automobilistes qui a laissé ,en moins d'une semaine,sur cette même place, 4 points et une amende de 135€ pour le même motif.
Le "commissaire" a tenu à remettre les faits à leur juste place, le jour suivant. Façon de parler, puisque la précision a été publiée dans la rubrique "Faits divers" en bas et à gauche, alors que dans la même page Velo-Cité, mieux placée dans le coeur de "mon" Piéton, avait droit à un encadré grisé bien plus haut, afin de crier à l'injuste persécution dont l'association se désolidarisait. Je vais finir par penser que mon "Piéton" fait aussi la mise page!

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Et alors me direz vous!
Eh bien nous reparlerons très certainement, ici même, du cycliste, du piéton, -le vrai- et de l'automobiliste, et de la place de chacun dans la cité.
Enfin c'est comme vous voudrez.!

Empic

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4 février 2007

Les rois de la galette giratoire.

Giratoire1Souvenez-vous, nous étions le 1er Mai 1984. Dans le code de la route, l’article 41-7, vient de porter sur les fonds baptismaux, le sens giratoire, son lot de signalisations, et sa priorité à gauche. Peu à peu, nous avons appris à en mesurer les avantages et parmi eux la suppression à ces carrefours de feux tricolores, sources de bouchons interminables.

Seules réelles difficultés : bien se positionner en tournant autour, surtout quand il y a deux files, et manier en même temps le clignotant pour faire comprendre aux nouveaux entrants qu'on va leur "raser les moustaches" pour sortir à la prochaine. Pensez aussi aux piétons qui en général ont tous les droits, sur les passages protégés qui leur sont réservés à chaque sortie. Si ils y sont engagés, même sur la pointe d'un pied, vous devez vous arrêter pour les laisser traverser.(Article R415-11). "Oui mais alors" me direz vous, "je bloque le carrefour...et ça je n'ai pas le droit !" Si j'ai bien compris, car "Tout conducteur ne doit s'engager dans une intersection que si son véhicule ne risque pas d'y être immobilisé et d'empêcher le passage des véhicules circulant sur les autres voies" dit aussi le code de la route (Article R415-1). Il paraît que je pousse le bouchon un peu loin et que j'empêche tout un chacun de tourner en rond et de marcher droit.

Donc je ne saurais trop vous conseiller une lecture de la réglementation sur ce site (code-route.com), pour vous aider à déjouer certains pièges.

J'ai aussi trouvé une autre adresse où une visite s'impose : (sens-giratoire.com). Entre autres chapitres, un inventaire non exhaustif de ces ronds points, photos à l'appui: quelques 3.832 illustrations pour 1.796 ronds-points recensés aujourd'hui. Vous verrez que la Gironde, Bordeaux et son agglomération sont servis. Vous y découvrirez aussi des monuments des plus simples aux plus alambiqués, dont certains ont coûté des fortunes. Chacun a en mémoire, les exemples du gaspillage de l'argent public pour mettre en œuvre ces carrefours, qui ont fait les joie de l'équipe de l'émission de TF1 :"Combien ça coute" .

Giratoire2Enfin, vous y verrez aussi la fameuse galette dont je veux vous parler maintenant et dont voici une représentation. Je ne sais pas qui a mis au point ce modèle réduit, mais nombre d'automobilistes aimerait faire la connaissance de l'inventeur de ce contresens! Car si la réglementation y est identique, il est beaucoup plus difficile de l'appliquer. Le carrefour n'y a pas été aménagé. On a tout simplement mis en place ce "gâteau" d'environ deux mètres de diamètre au milieu d'un carrefour de six mètres et quatre panneaux "CEDEZ LE PASSAGE".

Cette situation amène des comportements différents selon les automobilistes. Vous y remarquerez sans doute :

- Le kamikaze : il ignore le panneau "CEDEZ LE PASSAGE". Il passe par là tous les jours depuis des années, toujours tout droit, et se demande encore pourquoi on a mis un "ralentisseur" de forme ronde au milieu du carrefour. Lui, c'est un danger public qui s'ignore. Il joue à la roulette russe.

- Le cosmonaute : il ne comprend rien et hésite beaucoup. Alors il regarde à droite puis à gauche, fait des grands signes à tout le monde, il a peur et passera quand tout sera calme. Mais quelque fois, c'est pas si simple, car l'un des antagonistes, ne l'entend pas de cette oreille, et ne passera que lorsque cette voiture qui lui vient du côté gauche se sera engagée. S'en suivent des politesses. Finalement l'adepte du code de la route fini par céder et se lance au moment ou devant l'insistance de sa passagère, notre cosmonaute finit par s'engager lui aussi. Sous l'effet du choc, on passe rapidement des politesses au noms d'oiseaux. Le constat qui n'a d'amiable que l'adjectif, va monopoliser les adversaires pendant de longs moments.

- Le zélé : il est en général plus jeune que les autres. Son inspecteur de permis de conduire l'a fait passer par là, le jour de l'examen et son moniteur lui avait appris toutes les subtilités, et règles indispensables à connaître. Il s'engage après s'être assuré que personne ne vient sur sa gauche, pile assez régulièrement et se fait mal traiter par celui qui vient sur sa droite.
Aller tout droit, facile! Tout se complique, lorsque vous devez tourner à gauche. L'article du code la route est formel: "le terre-plein central est matériellement infranchissable" Il faut donc le contourner. Eh bien, tout récemment, j'ai vu, une personne bien intentionnée vouloir entreprendre cette manœuvre avec un break. Coincée autour notre "galette", elle a enclenché la marche arrière au moment ou un" pauvre bougre" passait derrière. Encore de la tôle froissée, encore une constat peu amiable.

Alors, me direz vous, pourquoi a-t-on mis en place ces "minis" giratoires? Je suis curieux de le savoir. De la même façon, il serait intéressant de connaître l'impact de telles mises en place sur les accidents répertoriés à ces carrefours avant et après.
Enfin...c'est comme vous voudrez!

Empic

3 février 2007

Vive Sir Timothy John Berners-Lee !

Je voudrais commencer cette série de "mémos", écrits de Bordeaux, par un hommage. Un hommage à celui qui a mis au monde le langage informatique du WEB, autrement dit le World Wilde Web. Pour la génération montante qui navigue aujourd'hui sur la toile, comme on écrit d'une seule main un SMS, ce nouveau fruit du progrès a sans doute toujours existé. Elle est née avec.

C'était en 1980. Le père, âgé de 25 ans, est Anglais et se nomme Timothy John Berners-Lee, devenu depuis Sir Timothy John Berners-Lee. Pour beaucoup d'entre nous pourtant le WEB est sûrement américain. Non point et mieux encore! Cet étudiant d'Oxford a ouvert les portes au nouveau monde de la communication alors qu'il était consultant au CERN : l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire, implantée sur la frontière franco-suisse, à quelques centaines de mètres de la petite cîté de Saint-Genis-Pouilly, située en France dans l'Ain, mais proche banlieu de Genève. Dans ce grand village de la science, il mit au point ce langage , le HTML, conçu à base de liens sous-lignés, pour permettre une meilleure communication entre les 6500 chercheurs travaillant dans l'univers nucléaire dans le monde entier et, avides, les uns et les autres, d'échanger sur leurs avancées. Il lui suffit en d'autres lieux de trouver un premier logiciel pour que son concept se propage sur Internet, réseau mondial de communication, né au début des années 60 dans le Massachussetts, dans la Défense américaine.

Mais, il fallut quand même une douzaine d’année pour que tout s’installe. En 1993, lors de la première conférence européenne sur le WEB, qui eut très naturellement lieu dans les locaux du Cern, on recensait 500 serveurs en Europe. En France, avec des modems fonctionnant à une vitesse de 1200 bauds, donc 40 fois moins rapides que ceux qui équipent votre ordinateur, l'aventure commence avec CALVACOM, pionner français issu du Calvados. Calva est le premier serveur du genre, fier de ses 5000 adhérents qui dépensent chaque mois 120 Francs pour communiquer sur la toile!

Pourtant des millions d’internautes surfent en ce moment dans l’ignorance la plus totale de ces petits détails qui ont bouleversé notre monde. Après tout, ils ont bien raison, mais vous, aujourd’hui, vous en savez un peu plus. Enfin…c’est comme vous voudrez !

Empic

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